Trésorerie comme centre de profit:

En vu de faire face à leurs dépenses opérationnelles les entreprises constituent ce qu’on appelle une trésorerie. La trésorerie c’est la liquidité disponible en caisse, en banque et au sein des outils de paiement éléctroniques. . D’un point de vu économique, on y intégrera les titres cessibles à moins d’un an (Valeurs Mobilière de Placement VMP). Ces éléments de la trésorerie ont un coût exepté les VMP.


Si on considère la trésorerie comme un moyen de stockage de la monnaie alors il comprend un coût de stockage. L’exemple le plus illustratif est le compte en banque qui prélève des frais de gestion pour le service de sécurité et de transaction. Même la trésorerie conservée en caisse a un coût. C’est le cas du ménage qui après avoir thésaurisé son argent , suite à une inflation des prix de l’essence voit son matelas de sécurité baisser.

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Nous comprenons donc que thésauriser l’argent comprend un risque de coût. L’idée du financier sera de reconvertir ce coût en profit : c’est le concept de la trésorerie comme centre de profit. On comprend donc que la trésorerie est un élément du patrimoine à savoir gérer.
L’objectif est donc d’éliminer ou minimiser les pertes liées à la gestion de la trésorerie. Ce qui n’est pas dit clairement c’est que l’intention d’une telle démarche est d’aboutir à une trésorerie nulle et de maximiser ses gains. Cette idée se rapporte à une gestion à flux tendue de la liquidité.

Pour le financier des années 1970, conserver l’argent en caisse constituait des opportunités manquées. Pour celui-ci, il valait mieux investir dans des titres pour rentabiliser son patrimoine. C’est pourquoi l’idée de la trésorerie zéro et celle d’en faire un centre de profit se sont développées.
Rappelons qu’un centre de profit s’entend en contrôle de gestion comme un centre sensé rapporter de la richesse. A côté nous retrouvons les centres de coût et d’investissement.
Dans tous ses aspects de gestion, l’entreprise a pour objectif de maximiser son profit et minimiser son coût, même si des valeurs plus sociales font leur entrée fracassante dans l’entreprise. Etudions les deux principales erreurs dans la gestion de la trésorerie.


Erreur de sur-équilibre ou sur-mobilisation: Les excédents de trésorerie non réinvestis sont des manques à gagner. Le choix de ne pas investir dans des actifs financiers conduit à subir des coûts d’opportunité défavorables dans le temps. En cas d’excédent il faut penser à placer son argent sur les marchés financiers. Dans la plupart des cas l’entreprise acquiert des titres à moyens ou courts termes

Erreur de sous mobilisation. Si avoir un excédent en trésorerie est un coût à minimiser, avoir un déficit en est aussi un, car le découvert engendre un coût. Le recours à un découvert génère un coût non négligeable. En effet le découvert induit des frais calculés sur la période de financement et dont le taux de prélèvement est conséquent. En cas de besoin de liquidité immédiate, il est préférable soit de tirer un effet de commerce soit de revendre ses titres à court terme. En effet le coût des agios (escompte et commission) sur effet de commerce est moins important que celui du découvert.

Avoir à la fois des excédents et des découverts constitue une erreur de contre-phase.

Cet ajustement entre acquisition et cession de titres permet d’atteindre l’objectif de trésorerie zéro et de limiter les coûts. Le placement de son argent permet de dégager des produits financiers. La cession permet d’engranger non seulement le prix de cession mais aussi de réaliser soit des plus-values ou des moins value. A court terme les opérations fréquentes d’achat et de revente des actifs financiers sont assimilables à de la spéculation. Ce qui est le propre de traders.


La trésorerie zéro est représentative des sociétés d’investissement sur le marché financier. Ces sociétés sont soit centrés sur des prises de participation soit sur de la spéculation. Pour ces sociétés les produits encaissés servent essentiellement à payer les actionnaires et à acquérir de nouveaux titres. Pour une entreprise ordinaire, il faut prendre du recul sur l’objectif de trésorerie zéro car il y’a des dépenses budgétaires à exécuter et des charges d’exploitation à régler chaque année. Cela n’empêche pas néanmoins de posséder des VMP en plaçant une partie son argent à court terme.

Les discours qui invitent à placer son argent sont parfois des plus crédibles mais des moins véridiques. Il faut être conscient que placer son argent contient un risque comme celui de défaillance. Un fait pas tout à fait illustratif mais qui a le mérite d’être réfléchi est le suivant: un actionnaire qui acquiert des titres dans une SA s’engage à participer aux bénéfices mais aussi à contribuer aux pertes.

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